O'Dowd.
Sunday, 12 October 2025
Remove The Chinese EV Tariffs But ONLY If We Get A Deal On New Auto Plants.
Saturday, 11 October 2025
CPC: Ford, MacKay and Moore Have That Keen Look.
Discours et constitution.
Il est amusant de voir le tollé suscité par le discours du premier ministre Legault à Québec, prononcé presque exclusivement en anglais, la langue de l'Amérique du Nord. Les partis d'opposition ont critiqué Legault pour avoir prononcé ce discours.
Disons simplement que je préfère analyser cela sous plusieurs angles : premièrement, il me semble qu'au Québec, la forme est importante et qu'il est essentiel que tout discours soit prononcé dans la langue de la majorité au Québec, ou du moins à 80 % dans cette langue.
Quant à la réaction politique, il y a plusieurs façons de la considérer : on peut se sentir fier d'être Québécois et à l'aise dans sa peau, sans aucun complexe vis-à-vis du monde anglophone extérieur. En bref, on peut se considérer comme parfaitement égal aux anglophones de notre province et d'autres juridictions. Quelqu'un qui voit la situation sous cet optique ne sera pas personnellement blessé par les actions de notre premier ministre, même s'il n'est pas d'accord avec la conduite de Legault. L'autre façon d'envisager les choses consiste à voir cette controverse à travers les yeux de quelqu'un qui se considère comme inférieur ou de seconde classe dans son propre pays. Cette personne sera inévitablement profondément perturbée par la conduite de Legault. Dans ce contexte, le discours de Legault équivaut à un péché mortel, une tragédie inacceptable et sans fin. Pour ma part, je m'identifie au premier groupe. C'est regrettable et cela sert d'avertissement à ceux qui nous dirigent, mais le débat s'arrête là. Chacun a sa propre position sur ce débat linguistique.
J'aimerais maintenant aborder le débat sur une constitution québécoise. Tous les partis y sont favorables, et l'ensemble de la classe politique déplore l'approche du gouvernement Legault. Pour l'opposition, une constitution est un projet qui nécessite un consensus et une étude par les élus et la population en général. C'est un projet pour les États généraux, si vous voulez, et non pour un projet de loi devant l'Assemblée nationale. Jolin-Barrette est brillamment fustigé !
Je suis généralement d'accord avec les positions des partis d'opposition et leur vision de la situation politique. Le monde idéal est le reflet parfait de la vision de ces partis. Mais nous devons composer avec le gouvernement en place. Dorénavant, nous devons nous concentrer sur la modification du projet de loi de la CAQ. C'est mieux que rien. C'est un début.
Cependant, l'ironie qui prévaut est que la nation québécoise n'a toujours pas signé la Constitution canadienne de Trudeau, quarante-cinq ans après son adoption. Pendant cette période, aucun gouvernement fédéral ni aucun parlement souverain au Québec n'a été en mesure de remédier à cette situation plutôt déplorable, mais personne sur la scène politique québécoise n'en parle aujourd'hui, ni même avant. Depuis l'ère Mulroney, comme le disent les anglophones, le silence radio règne sur les priorités du gouvernement québécois. De plus, il est clair qu'il n'est pas dans l'intérêt du PLQ de parler du manque de progrès réalisés dans ce dossier. Bien au contraire, surtout avec le chef actuel.
Dans l'ensemble, les politiciens à Québec seront confrontés à un défi de taille : transformer le projet de loi de Legault en une solution qui reflète le consensus politique de notre société et de notre nation. Je leur souhaite bonne chance. L'heure de la citronnade ou de la limonade !