Si Legault est le prochain Trudeau, cela signifie que Paul St-Pierre Plamondon est susceptible de devenir le prochain Poilièvre. Tanguay a des sources fiables. Bref, la CAQ sait très bien que la fatigue de Legault mènera probablement à une troisième place lors de l'élection prévue en octobre 2026. Contrairement aux libéraux fédéraux, le changement de chef risque d'être entièrement volontaire, malgré les commentaires du premier ministre.
Du côté du PQ, les choses ne vont pas bien : il y a la querelle avec le BQ et l'obstination de PSPP à vouloir tenir un référendum si le Parti québécois accède au pouvoir pour la première fois. En fait, cette position représente un mauvais risque en termes d'accession au pouvoir lors des prochaines élections. Je suis de ceux qui sont convaincus qu'un gouvernement péquiste serait capable de gagner un référendum sur la souveraineté, mais certainement pas dès son premier mandat. Le parti doit d'abord mettre en place et laisser en héritage un bon gouvernement qui aura bien géré son premier mandat. Un gouvernement péquiste doit inspirer confiance aux électeurs pour se donner les meilleures chances de gagner un référendum sur la question nationale.
Mais pour en revenir à la CAQ, le parti n'a rien à perdre en s'engageant dans une course à la chefferie. Comme l'ont démontré les libéraux à Ottawa, c'est toujours et seulement le pouvoir qui compte. Legault restera probablement en poste jusqu'à l'automne, et il y aura alors une course à la direction. La CAQ ne doit pas se contenter de sauver les meubles. Sans course, le parti risque de disparaître.
Tout cela pour dire que le petit Jésus de la politique a encore des leçons à recevoir en matière d'entêtement et de flexibilité politique. Blanchet en a été témoin. S'il y avait des élections au Québec aujourd'hui, PSPP serait presque inévitablement le prochain premier ministre. Mais en politique, un jour est une vie. Demandez à Poilièvre.
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