Le chef libéral est dans une position fragile. Selon Pablo, les Québécois en ont assez de fausses promesses des politiciens. « Je pense que les Québécois ne veulent plus de fausses promesses. » Il croit que l'authenticité doit passer avant tout. À titre d'illustration, il décrit la position de son parti sur la loi 21 : il ne touche pas à la loi 21. Il y a une sorte d'équilibre, une paix sociale autour de cette loi. Cependant, Rodriguez a un problème fondamental avec l'utilisation préventive de la clause dérogatoire.
Le problème pour Pablo est qu'il faisait partie intégrante du Conseil des ministres de l'ancien Premier ministre Justin Trudeau, qui s'opposait farouchement à la loi 21.
Trudeau a été très clair sur la position du gouvernement : Si et quand la question sera portée devant la Cour suprême, en tant que gouvernement fédéral, il interviendra pour protéger et défendre la Charte canadienne des droits et libertés.
Selon Trudeau, il est très probable, voire certain, que cette loi [21] sera portée devant la Cour suprême, car il s'agit d'une question qui touche tous les Canadiens, et même la Charte [des droits et libertés] et la Constitution canadienne.
« Nous devons faire partie de cette discussion. C'est pour ça que le gouvernement fédéral sera là pour défendre les droits de tous les Canadiens et les droits des minorités [...] »
Les déclarations faites par le gouvernement précédent placent Rodriguez dans une position difficile. Il doit essayer d'adopter une approche équilibrée, un exercice très délicat compte tenu de la position majoritaire des Québécois sur cette question. Bien sûr, l'authenticité de sa position en tant que chef du Parti libéral du Québec fera l'objet d'un débat animé, et ce seront les électeurs qui auront le dernier mot sur le revirement de Pablo concernant la loi 21.
En effet, la contestation de la loi 21 est désormais devant la Cour suprême. Les mémoires ont déjà été déposés et les audiences sont prévues dans quelques mois. Le gouvernement Carney a également changé sa stratégie devant la cour. Il se limitera à contester l'application de la clause dérogatoire. La loi elle-même ne sera pas directement attaquée par les avocats du gouvernement fédéral.
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