Saturday, 22 November 2025

Crise au PLQ : Rodriguez ne comprend pas.

Rodriguez ne comprend rien à cette crise interne au sein de son parti. La période où un parti politique pouvait menacer la presse de poursuites judiciaires est révolue depuis longtemps. Nous ne sommes plus à l'époque de Duplessis, et il semble que Pablo n'ait aucune idée de la manière dont le chef d'un parti politique devrait se comporter.

La liberté de la presse et la confidentialité de ses sources ne sont pas des principes exceptionnels dans notre droit. Ce sont des libertés fondamentales dans une société libre et démocratique. Comme le chef semble naïf et trop fier sur le plan personnel, je vais lui expliquer que toute poursuite judiciaire contre Le Journal de Montréal laissera un mauvais goût dans la bouche du grand public et donnera l'impression qu'il y a vraiment quelque chose à cacher dans cette affaire. 

Il est déjà assez grave que les mises en demeure poussent comme des champignons parmi les personnes les plus étroitement impliquées dans ce scandale politique. Il n'appartient pas au Journal de Montréal de fournir au PLQ les noms de ceux qui ont écrit ces SMS ou de révéler les sources à l'origine de leurs reportages. 

Cette question devra être traitée dans le cadre des différentes poursuites en diffamation déjà en cours de part et d'autre. Il appartiendra aux juges de se prononcer sur ces points au cours des enquêtes et  auditions. Il s'agit de poursuites personnelles, et non de poursuites potentielles intentées par un parti politique.

Rodriguez ferait mieux de se concentrer sur l'enquête externe sur cette affaire, qui a été commandée par le chef lui-même. C'est le seul cadre légitime pour les discussions politiques et les commentaires des politiciens. 

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