L'histoire révèle souvent les besoins de l'État québécois et de son peuple. Lesage est venu au Québec avec son équipe du tonnerre pour moderniser le Québec et mettre fin à la noirceur, plus ou moins, de l'Union nationale. C'était une véritable mission pour faire entrer le Québec dans les années 1960.
Quarante ans plus tard, un autre émissaire, le sauveur d'un peuple, a foulé le sol québécois pour sauver un pays. Charest est là, après d'énormes pressions, pour maintenir le Québec au sein du Canada. Un autre homme séduit par les courants de l'histoire.
Ce qui nous amène à Rodriguez : quelle est sa vision du Québec au sein du fédéralisme canadien ? On attend toujours ses commentaires sur une future constitution pour le Québec. Arrivera-t-il au Québec seul ou avec une équipe ? Et que pense-t-il de la relation entre un futur gouvernement libéral québécois et un gouvernement canadien ?
Pour l'instant, Pablo n'a rien à dire sur sa vision du Québec sous son leadership. C'est inquiétant. Un chef d'un parti québécois doit se comporter uniquement en fonction des désirs, du bien-être et de la philosophie de la nation québécoise. Il n'est pas là pour maintenir un équilibre entre Québec et Ottawa. Un chef doit obtenir plus de pouvoir du gouvernement fédéral, ce que son bon ami Trudeau n'a jamais voulu céder à la nation québécoise.
Bref, Rodriguez a un long chemin à parcourir avec les Québécois s'il devient le prochain chef du PLQ. Le silence n'est jamais la marque d'un grand leader, ni de quelqu'un qui peut renverser la vapeur et faire passer le Parti libéral du désert à une oasis politique en formant le prochain gouvernement du Québec.
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