Tout d'abord, après avoir délaissé le PCC en raison de désaccords avec la façon dont Harper dirigeait le gouvernement, j'ai quitté le parti et passé une décennie en tant que membre du Parti libéral. Comme beaucoup d'entre vous, j'ai été dégoûté par SNC-Lavalin et la tentative du cabinet du premier ministre d'élargir les options juridiques de la ministre de la Justice contre sa volonté. Je me fie à ma mémoire, mais je me souviens que la ministre avait fermement soutenu la décision de la DPP selon laquelle un accord de poursuite différée n'était pas approprié dans l'affaire SNC-Lavalin. À mon avis, le greffier n'avait pas à s'immiscer dans ce débat et aurait dû dire non au premier ministre lorsqu'il s'agissait de passer cet appel. À mon humble avis, il s'agissait là d'une grave erreur de jugement de la part du greffier. Un greffier prudent aura dû, au préalable, consulter un avocat-conseil au bureau du BCP avant d'accéder à la demande du CPM.
Passons maintenant à Northern Perspective : à la suite de cette controverse, je me suis abonné à cette chaîne et j'ai regardé certaines de ses vidéos par le passé. Oui, ils sont du centre droit, mais certainement pas d'extrême droite. Le commentaire de Fife était un coup bas. Les journalistes auraient dû être plus ouverts à la découverte, même si l'ancien premier ministre n'est plus en fonction. En bref, et alors ?
Ce n'est pas à moi, ni à PP, ni même à Northern Perspective de décider sommairement qui devrait ou ne devrait pas aller en prison. Cela relève uniquement de la compétence des tribunaux. En tant qu'observateur de ce qui s'est passé en commission parlementaire, j'ai l'impression que la GRC était plus soucieuse de limiter les dégâts et, oui, de se couvrir que de toute autre chose lorsque les dirigeants ont témoigné devant la commission.
Est-ce que je pense que cela était prédéterminé dès le départ ? Absolument, mais cela n'avait rien à voir avec la GRC ou ses décisions. C'est pourquoi je soutiens que PP a eu tort et a agi de manière irresponsable en portant ces accusations sans ce que j'appellerais des preuves nouvelles ou en cours d'élaboration concernant le voyage de l'Aga Khan ou l'affaire SNC-Lavalin. La législation a été délibérément conçue de cette manière afin de donner à tout premier ministre une échappatoire juridique. En vertu de l'article 121(1)(c) du Code criminel, qui se lit comme suit :
(c) étant fonctionnaire ou employé du gouvernement, exige, accepte ou offre directement ou indirectement, ou accepte d'accepter d'une personne qui a des relations avec le gouvernement, une commission, une récompense, un avantage ou un bénéfice de quelque nature que ce soit pour lui-même ou pour une autre personne, à moins d'avoir le consentement écrit du chef de la branche du gouvernement qui l'emploie ou dont il est fonctionnaire ;
Trudeau n'avait pas de supérieur hiérarchique direct et, par conséquent, personne ne pouvait légalement approuver ou désapprouver par écrit son comportement prévu ou réel. À mon humble avis, à partir de ce moment-là, l'enquête menée par la GRC était compromise.
La confidentialité du Cabinet a également été utilisée comme un mécanisme pour limiter ou restreindre la circulation des preuves tant au niveau parlementaire qu'éthique. Une fois de plus, la GRC était dans une impasse. La première question qui se posait alors était de savoir s'il existait un recours juridique permettant de porter cette question devant les tribunaux pour qu'ils se prononcent. J'ai le sentiment qu'il existait un recours juridique limité, à savoir une ordonnance de production et/ou un mandat de perquisition, mais quel tribunal serait susceptible de défier la règle de confidentialité du Cabinet et l'interdiction de délai ? Cela a-t-il déjà été fait ? Si ce n'est pas le cas, ma réponse est qu'aucun tribunal ne le ferait.
Certains diront que la GRC a fait le jeu du gouvernement en demandant des documents supplémentaires. Elle savait d'avance que la réponse serait négative. Quoi qu'il en soit, son erreur a été de ne pas renvoyer l'affaire devant les procureurs de la Couronne. Cela lui a donné une mauvaise image, sans parler du fait qu'elle s'est retrouvée politiquement coincée.
Imaginons maintenant que la GRC ait renvoyé l'affaire pour une éventuelle poursuite, aucun procureur de la Couronne n'aurait probablement donné suite aux accusations, compte tenu de l'accès limité et prédéterminé aux preuves. De plus, le défendeur potentiel aurait été le chef du gouvernement lui-même. Dans ces circonstances, le procureur de la Couronne n'aurait probablement pas donné suite, même si la GRC avait recommandé de porter des accusations criminelles. À mon humble avis, l'affaire présumée contre Trudeau n'aurait donc probablement pas abouti sur le plan juridique.
En bref, il faut se concentrer sur cette question ou sur une future modification du Code criminel et d'autres lois par le Parlement afin de s'assurer que la situation actuelle est légalement supprimée pour de futures enquêtes potentielles. Enfin, ces dossiers peuvent-ils être ouverts à nouveau et la GRC peut-elle contraindre l'ancien premier ministre à se soumettre à un interrogatoire sur l'un ou l'autre de ces scandales ? Si vous voyez un mécanisme juridique, vous êtes bien plus perspicace que moi.
 
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