L'annonce du retrait de Blackburn de la course à la chefferie du PLQ a fait l'effet d'une bombe. Auparavant, sa candidature était perçue comme une vague déjà en marche. Les libéraux sont donc à la croisée des chemins : ils peuvent se rallier à Pablo ou se mettre à la recherche d'un nouveau candidat ayant l'expérience d'un poste de ministre dans un gouvernement Charest ou Couillard. S'il n'y a pas de volontaires, la porte de la chefferie semblera grande ouverte à Rodriguez. Y a-t-il suffisamment de candidats et de membres qui ne veulent rien savoir de Pablo ? J'en doute. Rodriguez est maintenant le candidat que l'on s'attend à voir devenir chef par défaut. Nous verrons pour les autres, mais un mur anti-Pablo ne semble pas être dans les cartes.
Pour Pablo, la question reste à savoir s'il y aura de nouveaux candidats. Si la réponse est non, il sera en route vers la chefferie, mais on ne peut pas parler de course, compte tenu de la réalité politique du parti sur le terrain. Essentiellement, le PLQ n'est pas un parti des régions ou de la Capitale-Nationale. Rodriguez aura beaucoup de travail à faire pour élargir la base du parti à l'extérieur de la région de Montréal. Cependant, un récent sondage Léger place les libéraux, sous son leadership, en tête avec 28 %, et le PQ en deuxième place avec 26 %. Bien sûr, la répartition des appuis au Parti québécois est certainement plus étendue.
Du côté péquiste, PSPP dit ne pas s'inquiéter d'un PLQ dirigé par Rodriguez. Pour lui, les libéraux recherchent « la personnalité et la pertinence ». D'un autre côté, on peut se demander pourquoi PSPP parle publiquement de Rodriguez s'il n'a aucune crainte. Le PQ s'inquiète du fait que Pablo pourrait potentiellement élargir la base de soutien du PLQ parmi les francophones dans les mois à venir.
En bref, le soutien du PQ et de PSPP est dominant mais fragile. Un PLQ dirigé par Rodriguez pourrait changer la donne au cours de la campagne. Essentiellement, un PLQ avec Pablo comme chef ne semble pas être une bonne nouvelle pour les plans électoraux du Parti Québécois. C'est pourquoi PSPP mène subtilement une campagne de peur contre Rodriguez.
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