Sunday 13 October 2024

Le PLQ a un gros problème.

Lors des élections de 2026, quel que soit le chef libéral, le parti aura un énorme problème : son vote probable se limitera à l'île de Montréal et à la région de l'Outaouais. De plus, son vote ne sera probablement très efficace que dans ces circonscriptions. En d'autres termes, ils sont susceptibles de gagner dans les circonscriptions libérales avec un nombre extrêmement élevé de voix - un vote gaspillé qui ne peut être dupliqué ou transféré dans d'autres circonscriptions qu'ils ne détiennent pas ou qu'ils ont peu de chances de remporter. En bref, le système uninominal à un tour place les libéraux québécois dans une position extrêmement désavantageuse par rapport au Parti Québécois, qui mène dans les sondages, et à l'actuel gouvernement de la Coalition Avenir Québec.

Ajoutez à cela le candidat possiblement perçu comme le prochain chef du parti, et rien ne change : il est vrai que Pablo Rodriguez, selon un sondage, ferait passer les libéraux de dix-sept à vingt-huit pour cent, ce qui placerait théoriquement le parti en tête dans une course à trois. Mais encore une fois, c'est l'efficacité des votes dans les différentes circonscriptions qui déterminera qui formera le prochain gouvernement, et pour l'instant, ce n'est pas en faveur du parti. 

Ainsi, Paul St-Pierre Plamondon et le PQ auront un avantage considérable dans les régions, ce qui pourrait permettre au parti de remporter une pluralité de sièges au Québec, voire un gouvernement majoritaire si Legault reste à la tête de la CAQ.

Il ne fait donc aucun doute que l'arrivée de Pablo sur la scène en tant que possible chef du PLQ a brouillé les cartes. S'il devient chef, cela ouvrira une opportunité pour le PLQ mais ne mènera probablement pas à la formation d'un futur gouvernement. La CAQ se dirige probablement vers une chute libre à moins que Legault ne parte, mais cela ne profitera pas au PLQ. Le PQ est le mieux placé pour récolter les fruits de l'insatisfaction et de la désillusion à l'égard de la CAQ. Mais il ne faut jamais dire jamais. Il suffit de regarder ce que Trudeau a fait pour les libéraux fédéraux en 2015. En théorie, rien n'est impossible, même en politique québécoise. 


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