Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce sondage donne de l'espoir à Rodriguez dans la course à la direction du PLQ. Le sondage montre que Pablo est actuellement en tête et qu'il récupérerait trente pour cent des voix, loin devant les autres candidats déclarés. Pour l'instant, Pablo est considéré comme le principal candidat dans la course. C'est indéniable. D'autre part, un certain nombre de libéraux exercent un droit de réserve par rapport aux candidats actuels : quarante-cinq pour cent des libéraux attendent, probablement, un autre candidat vedette. Nous verrons ce qui se passera ensuite. On peut se demander si, avec non seulement un rebond mais aussi une dynamique claire pour Pablo, quelqu'un d'autre de renom est prêt à revenir dans la course ? D'anciens ministres et des députés actuels semblent chercher un chevalier blanc. Personnellement, je n'en vois pas à l'horizon. En tout cas, c'est une bonne nouvelle pour Pablo.
Maintenant, il semble juste de dire que le soutien de Rodriguez parmi les francophones est surprenant : Pablo pourrait recevoir le soutien de vingt pour cent de ces électeurs s'il était le leader, mais ce n'est certainement pas une séduction des francophones, loin de là. D'un autre côté, c'est une bonne amélioration et un bon premier pas. Je suis d'accord.
Pour ce qui est d'une véritable bataille à trois, le PQ reste en tête avec trente-deux pour cent d'appuis, loin devant les autres partis. Paul St-Pierre Plamondon demeure l'homme à battre si une élection avait lieu aujourd'hui. L'arrivée de Pablo à la tête du PLQ donnerait certainement un sentiment de renouveau à l'électorat, mais jusqu'à quel point ? Marc Tanguay est plus populaire auprès des électeurs qui votent pour les autres partis. Mais Rodriguez est loin devant chez les libéraux : il a l'appui de vingt-huit pour cent des libéraux convaincus.
Bref, Pablo semble être l'homme de la situation, du moins en ce qui concerne les libéraux. En l'absence d'autres candidats, il a le vent en poupe, jusqu'à un certain point. Mais, pour l'instant, Rodriguez reste la créature de ses propres militants et sympathisants. Le PLQ a encore beaucoup de chemin à faire, même si Pablo devient le prochain chef du parti.
Quant à ses chances, je les placerai dans le contexte des libéraux de l'Ontario : Pablo est déjà perçu comme Sandra Pupatello dans de nombreux milieux. Le temps nous dira s'il reste Pupatillo, ou s'il devient vraiment la prochaine Kathleen Wynne.
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