Mon Dieu, nous vivons soudain une époque formidable. J'adore les révoltes contre des chefs, ayant moi-même participé à deux révoltes : contre Harper et O'Toole. C'est le moment où les députés et d'autres personnes réalisent enfin la nécessité de faire passer non seulement leur parti en premier, mais aussi les intérêts du pays en premier. Aucun parti ne devrait vouloir d'un perdant comme chef, ni soutenir un perdant qui n'était pas un perdant auparavant. Point final.
The Star, CBC et CTV rapportent qu'un document composé uniquement de signatures de députés circule à Ottawa depuis que le Premier ministre est à l'étranger. Ils rapportent qu'au moins et probablement plus de trente députés du Canada atlantique, de l'Ontario et d'ailleurs l'ont signé.
À leur décharge, ils n'ont pas approché les phoques dressés, c'est-à-dire les membres du cabinet qui vendraient naturellement leurs mères et leurs pères si Trudeau leur demandait de le faire. Mais n'oubliez pas tout le conseil des ministres pour l'instant. Si le mouvement prend de l'ampleur, un ou plusieurs ministres rompront les rangs et appuieront la pétition tôt ou tard. C'est inévitable, surtout lorsque la puissante Telford commencera à répliquer durement, ce qui ne manquera pas d'arriver.
Les députés dissidents savent maintenant deux choses : c'est maintenant ou jamais et, une fois qu'ils ont commencé, ils doivent s'attaquer agressivement à Trudeau sur le plan politique ou ils seront brûlés à jamais dans un futur gouvernement libéral. Cet effort doit décoller et faire boule de neige le plus rapidement possible.
Même s'ils échouent, ils peuvent encore gagner en empruntant une autre voie. Je leur laisse le soin d'y réfléchir eux-mêmes. Mais une fois que c'est fait, Trudeau est parti en cinq minutes.
En tant que conservateur, quel est l'impact sur mon chef ? Tout d'abord, Pierre ne peut plus se contenter de remarques à l'emporte-pièce. À l'avenir, chacune de ses déclarations devra être mûrement réfléchie et extrêmement disciplinée. Dans la perspective d'un intérim ou d'un nouveau chef libéral l'année prochaine, une révolte réussie risque de changer la donne. Pierre doit être informé à 150 % sur toutes les questions et ne jamais dire ou faire quoi que ce soit qui puisse soudainement donner aux libéraux une ouverture qui pourrait conduire à un renversement dans les sondages et à la dissipation possible de notre avance de vingt points. C'est aussi simple que cela : être discipliné et rester fidèle à son message. Sinon, à chaque erreur politique, nous réduirons notre avance.
Aucun conservateur ne veut remplacer Trudeau. La raison en est douloureusement évidente : si Trudeau part ou est poussé vers la sortie avec succès, les prochaines élections seront au moins compétitives pour les libéraux. Ce n'est pas ce que nous voulons. En résumé, Pierre doit se donner à fond jusqu'aux prochaines élections. Finis les coups bas et les artifices qui sont voués à l'échec. Nous devons toujours être perçus comme la seule alternative sérieuse à Trudeau, rien de moins.
Restez donc à l'écoute. Le plaisir et les jeux ne font que commencer. Ce devrait être un grand moment pour tous !
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