Pablo se revendique nationaliste québécois dans un Canada fédéraliste. Ce n'est pas un argument de poids, surtout pour quelqu'un qui ne reconnaît pas les vérités de l'histoire francophone et québécoise. Pour Rodriguez, l'histoire ne doit pas être discutée dans son propre contexte. Voici sa réponse au discours du chef du Parti Québécois Paul St-Pierre Plamondon : [Il utilise] "un autre niveau de langage et introduit des termes de violence" en évoquant la triste histoire de la déportation des francophones de l'Acadie et de l'exécution des patriotes par les forces britanniques. Et Pablo va plus loin : pour lui, "il est profondément décevant et même inquiétant d'entendre ces références à des événements qui se sont produits il y a longtemps."
Voici ce qu'en dit St-Pierre Plamondon : "Je suis toujours surpris d'entendre les commentateurs de l'actualité dire qu'il n'y a pas d'intention derrière cela. Il s'agit d'oublier l'histoire récente, comme le rapatriement unilatéral de la Constitution canadienne sans le Québec, d'oublier le travail de Pierre Elliott Trudeau, d'oublier ce que les francophones ont vécu avec les déportations, les exécutions, l'interdiction de l'enseignement en français. Ce régime a été constant tout au long de son histoire." Rodriguez est complice d'un climat de silence sur les injustices subies par nos ancêtres, que ce soit en Nouvelle-Écosse, au Manitoba et au Nouveau-Brunswick. Pour Pablo, ce sont de vieilles querelles qui ne semblent pas avoir d'importance dans la fédération d'aujourd'hui.
Peut-on vraiment prétendre que cette attitude est celle d'un nationaliste québécois qui prend à cœur les préoccupations de la minorité canadienne et de la majorité québécoise ? Oublier délibérément notre histoire n'est pas un attribut de quelqu'un qui est naturellement nationaliste québécois. Franchement, c'est loin d'être convaincant.
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