Pablo : Il manque de jugement et n'est pas un vrai nationaliste québécois.

Rodriguez est maintenant candidat à la direction du PLQ et sa campagne bat déjà son plein. Pablo veut nous faire croire qu'il est et a toujours été un grand nationaliste québécois. Voici ce qu'il dit : Je suis certain que le Québec de François Legault, avec ses politiques de division, ne ressemble pas au Québec, ne rassemble pas le Québec. Je suis aussi profondément convaincu [...] qu'un référendum n'est ni souhaité par les Québécois, ni souhaitable ».

Et son coprésident de campagne, l'ancien ministre Luc Fortin, va dans le même sens de l'illusion politique : il nous dit que Rodriguez est « résolument “nationaliste” ». Je pense que les gens vont découvrir Pablo Rodriguez, le nationaliste québécois. Je connais Pablo », dit Luc Fortin. Parfois, poursuit-il, il se dit des choses au caucus et au conseil des ministres qui ne sont pas rendues publiques. Je sais qu'il a toujours été une voix très forte pour le Québec. Je pense qu'il lui sera très facile de se débarrasser de l'image que ses adversaires essaient de lui coller. 

Rodriguez a rejoint le cabinet de Trudeau en 2019, lorsqu'il est devenu leader du gouvernement à la Chambre des communes. Ni Pablo ni Fortin ne parlent des grands gains pour le Québec qui découlent des initiatives du gouvernement Trudeau en matière de dévolution des pouvoirs au Québec. C'est parce qu'il n'y a pas eu de gains, point final. Ce soi-disant grand nationaliste n'a pas réussi à convaincre son premier ministre et encore moins ses collègues ministres. Mais bon.

C'est drôle de prétendre que Pablo est le nouveau Capitaine Canada et qu'il va désormais se battre farouchement pour les seuls intérêts du Québec. Voyons donc. Il est loin d'être le second avènement de Charest.

Quant à ses anciens collègues d'Ottawa, il les a totalement abandonnés au profit de ses intérêts politiques personnels. Son ambition a pris le dessus. Il claque la porte au moment où Trudeau a le plus besoin de lui. Et cerise sur le gâteau, ce libéral fatigué portera désormais les fausses couleurs d'un député indépendant. Rodriguez n'a pas assez de jugement pour comprendre que ses anciens collègues, maintenant ses nouveaux collègues du PLQ, sont farouchement libéraux au fédéral. Il est facile d'estimer que 80% ou 90% des membres appuient Trudeau à Ottawa. Encore une fois, Pablo fait du camouflage politique.

Tout cela pour dire que Rodriguez n'a pas la profondeur intellectuelle ni la rigueur politique de Charest. Sa candidature politique ressemble beaucoup plus à une comédie musicale...